La forêt pétrifiée de Sarmiento 
 

Nous quittons tôt Camarones pour faire les 480 kilomètres de pampa qui nous séparent de Sarmentio. 480 kilomètres bien tristounets, la région est plate et ne présente au voyageur que des buissons. Et sur cette pampa, quelques vastes estancias se partagent à coups de barbelés, d'immenses cheptels de bovins qui paissent dans un silence monotone. Paissez en paix ad vitam aeternam, votre chair déstressée est si tendre pour les voraces carnivores que nous sommes. Régulièrement, nous apercevons des gauchos à cheval, qui font l'inspection des clôtures, accompagnés par leurs chiens.

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Ce cadre invariant nous accompagne jusqu'aux portes de notre logeur où nous arrivons en milieu d'après-midi. Petite maison avec une salle à manger comportant une antique cuisinière et deux chambres de 3 lits superposés. Dans un hangar à proximité, un cochon sauvage est en train de cuire dans une large cheminée. C'est le repas du soir ! Pas de problème, le repas du soir sera délicieux. Même si, au dire de certain, les argentins ont une viande excellente qu'ils font cuire très lentement... trop longtemps !

Mais en attendant le repas du soir, nous décidons de visiter la forêt malgré la pluie menaçante. Notre logeur étant aussi un des gardiens du parc, il nous emmène dans un train d'enfer à bord d'un vieux bus, qui prend la poussière de partout, au site de Sarmiento.

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Et nous voici arrivé.

La forêt pétrifiée de sarmiento présente un paysage d'arbres fossilisés vieux de 65 millions d'années ressortant de la terre. Le nom de forêt nous semble exagéré car il ne reste pas beaucoup de troncs visibles. Ils sont pour la plupart enterrés. Les arbres ont été recouverts par de la cendre après une éruption. Plus tard, cette couche perméable a laissé passer l'eau. Les substances minérales contenues dans l'eau ont peu à peu remplacé les molécules organiques. Dans les troncs d'arbre pétrifiés enfouis sous terre, l'eau s'infiltre par des microfissures, le jour. La nuit, il gèle et l'eau fait éclater le bois pétrifié. C'est pourquoi on peut trouver d'innombrables copeaux par terre.

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Les fameux troncs !

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Retour au bercail. Repas fabuleux avec le cochon sauvage grillé, puis nous nous essayons au Maté. Cette boisson amère est consommée le plus souvent dans un fruit vidé dans lequel on place des feuilles de Maté séchées. Il suffit alors de mettre de l'eau chaude, laisser infuser puis aspirer le liquide à l'aide d'une paille filtrante.
On a essayé et... on n'a pas tous apprécié de la même manière.
Notre hôte et son ouvrier (admirez la cuisine dernière technologie), ainsi que Josué notre guide ont énormément apprécié. Sylvie, François, Isabelle, Jean et moi... un petit peu moins. Comme d'habitude, comme je prends les photos, je ne suis pas là, mais ne vous inquiétez pas, je faisais la même tête...
Heureusement, on a aussi droit à une petite liqueur locale à base de cerises très sucrée, mais satisfaisant beaucoup mieux notre palais.

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