Pour traverser le détroit de Magellan à Punta Arenas, il nous faut compter sur une traversée de 2 à 3 heures, si le temps est favorable ; et de plus, il nous faut attendre l'après-midi pour avoir un bateau. De fait, nous avons décidé de passer par Punta Delgado, à 150 kilomètres au nord de Punta Arenas où la traversée est plus courte (1/2 heures) et où les ferries partent toutes les heures.
Sur la route, nous nous arrêtons pour regarder de près un drôle de monument. Il s'agit d'une chapelle à Difunta Correa, une sainte très populaire en Amérique du sud qui serait morte de soif en suivant dans le désert, en 1840, le bataillon de son mari, appellé sous les drapeaux. Lorsqu'on a découvert son corps, le bébé qu'elle portait était encore vivant. Depuis les Pantagons lui dressent des sanctuaires, symboles d'espoir de survie en terre hostile. Les routiers qui passent devant les monuments s'arrêtent pour faire des offrandes d'eau. On croise donc régulièrement ces petits mausolées avec quantité de bouteilles en plastique autour. Celui-là était le plus impressionnant du voyage.
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Nous arrivons enfin à Punta Delgado pour l'embarquement sur le ferry. Les côtes de la Terre de Feu sont visibles à l'oeil nu.
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Et nous voilà en Terre de Feu. Le nom vient de Magellan qui en arrivant près des côtes a été frappé par les nombreux feux de camps que les indiens allumaient. Des indiens et de leurs feux, il ne reste rien. Le paysage est très aride. De temps en temps, nous croisons des forêts dont les arbres sont soit desséchés, soit couverts de longs lichens filamenteux.
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Et aussi, de très grandes plaines désertiques où paissent vaches et moutons.
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Quand nous arrivons près d'Ushuaia, le paysage a changé. Nous nous trouvons alors au pied des dernières montagnes de la cordillère des Andes.
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