Philae
Parmi les îles granitiques de la première cataracte, un peu au sud de la ville d’Assouan, se dresse le domaine de la déesse Isis, que l’on qualifie souvent comme étant la « Perle de l’Égypte ».
 

Bien que le culte d’Isis se perde dans les origines de la civilisation pharaonique, l’édification de ce sanctuaire est très tardive. Mis en chantier par Nectanébo Ier (XXXe dynastie) et ensuite agrandi par les Ptolémées et les Romains, il sera le dernier bastion de la religion égyptienne.

À son apogée, le site accueillait de nombreux pèlerins qui venaient vénérer la Grande Magicienne dont le culte se répandit jusqu’aux confins de l’Empire, en Gaule notamment. Selon la légende, Isis veillait depuis Philae sur le tombeau de son frère et époux Osiris situé sur l’île voisine de Biggeh.

La plupart des édifices qui étaient peints de couleurs vives, furent encore observés par les voyageurs du XIXe siècle. Malheureusement, petit à petit, elles ont disparues car depuis, l’île était noyée chaque année, par les eaux de retenue du premier barrage d’Assouan construit en 1902. La construction du Haut Barrage n’arrangea pas le problème, les temples furent alors immergés en permanence !
La campagne de sauvetage des temples de Nubie organisée par l’UNESCO, prit en charge le démontage des sanctuaires de Philae pour les reconstruire sur l’île voisine d’Agilkia. Celle-ci fut préalablement remodelée pour lui donner la forme de l’île d’origine. Les travaux durèrent de 1972 à 1980, et aujourd’hui, ce lieu empreint de magie, peut à nouveau nous émerveiller.

La voie processionnelle bordée de colonnades est désaxée. Elle masque le massif oriental

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Les colonnes hathoriques du mammisi

Le kiosque de Trajan. Il servait de reposoir à la barque sacrée. La toiture originelle en bois a disparu
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